Un projet réalisé par Delphine Ducharme et Inès Legrand
SUB-STANCE est une installation spéculative réalisée par les finissantes du DESS en design d’événement
de l’École de design de l’Université du Québec
à Montréal (UQAM) Delphine Ducharme et Inès Legrand. Les deux designers ont observé à Montréal
les racines des arbres qui reprennent leur droit de cité en perçant l'asphalte des sentiers aménagés dans les parcs. En partenariat avec les Jardins de Métis, ce jardin urbain expérimental nous invite à s’interroger sur les relations de pouvoir entre l’humain et la nature.


 































Inès Legrand  ineslgrn@gmail.com
Delphine Ducharme  delphineducharme1@gmail.com    

Conception
SUB-STANCE
une question,
une éloge
et une invitation.



SUBSTANCE
pour questionner les matières avec lesquelles on recouvre nos sols et les tensions avec la nature qui en résultent.


SUB
parce qu’une grande partie des forces de la nature se trouve sous nos pieds, hors de la vue, enfouie sous des couches d’anthropisation.


STANCE
pour notre rapport à renouveler avec notre environnement naturel et bâti et pour l’urgence de se positionner physiquement et philosophiquement en harmonie avec la nature.



SUB-STANCE est une installation urbaine spéculative mettant en scène une nature future qui reprend ses droits.

Le thème Écologie des possibles du festival international des jardins 2024, offre l’opportunité de repenser la relation de pouvoir entre l’humain et la nature et de réfléchir à la manière dont cette relation impacte notre environnement. Le concept de jardin urbain expérimental et le contexte spatial de l’installation nous force à nous questionner sur l’aménagement des espaces qui composent nos milieux de vie.

En ville comme dans les régions rurales, les procédés d’aménagement tendent à l’uniformisation, comme on peut le voir avec le gazon, les monocultures, l’enrochement des berges et surtout, l’asphalte. L’uniformisation s’est révélée être une des causes principales des problématiques environnementales qui nous pèsent et qui affectent gravement les écosystèmes qu’on s’efforce de protéger.

Notre interprétation de la thématique nous a aussi amenées à chercher de nouvelles manières d’aborder ces enjeux écologiques qui tapissent les discours collectifs depuis un moment déjà. Il ne s’agit pas de simplement critiquer des procédés responsables de ces enjeux, mais de réfléchir à cette nouvelle réalité transformée par l’occupation humaine, de révéler de nouveaux possibles offerts par cette cohabitation complexe et d’offrir un moment de réflexion à l’écart des discours polarisés habituels.


Le jardin contrÔlé Que peut révéler le contraste entre les modes d’occupation humains et les formes naturelles ?
Comment profiter des zones de tension déjà présentes dans ces espaces pour inviter à une réflexion plus sensible ?


Images de zones de verdure encerclée sur la Place Pasteur























SUB-STANCE est une ode au jardin diversifié, irrégulier et imparfait.

On a tous déjà vu sur notre chemin en ville le combat entre force naturelle et force humaine. Les racines enfouies qui font soulever l’asphalte en sont un exemple parfait.

Nous voulons valoriser ces imperfections et variations qu’offre la nature et parler des conditions futures inévitables du site. Ces futures conditions se manifestent dans le projet comme deux formations minérales qui évoquent des racines d’arbres tentant de remonter à la surface. Telles des pointes d’iceberg, les monticules aux matérialités contarstantes appellent une interprétation plus large du combat mis en scène. Elles soulignent et défient la frontière entre gazon et asphalte.

Le positionnement des zones d’émergence de racines sur la place Pasteur vient interpeller le visiteur dans sa marche.  Il ressent les racines sous ses pieds, regarde au sol, puis lève les yeux petit à petit et peut décider de s’engager dans l’appropriation des racines. La seconde zone d’émergence est positionnée au plus proche de l’arbre source, sur le gazon. Enveloppé par les racines, le citadin se remémore le lien bénéfique du contact avec la nature, lien perdu dans la jungle urbaine.
LA NATURE REPREND SES DROITS
Images prises au Parc Lafontaine
































ALLIER LE NUMÉRIQUE ET L’ORGANIQUE
Nous avons utilisé des outils numériques (scan 3D, fraiseuse numérique) afin de creuser les formes organiques de la nature. Cette méthode pluridisciplinaire permet de penser le progrès numérique comme bénéfique pour l'écologie